Allocution prononcée le 5 octobre 2012 par Yves Laurençot de la SLHADA pour

le vernissage de l'exposition

"Maryse Bastié et autres femmes de l'Air"

 

Madame le Maire de BRON
Mesdames et Messieurs les élus
Monsieur le Président du Conseil Régional
Mesdames et messieurs les présidents d'associations
Madame la présidente de l'Association Française des Femmes Pilotes
Monsieur le Président du Conservatoire aéronautique du Limousin
Monsieur le Président de la SLHADA
Mesdames, Messieurs


Maryse Bastié, aviatrice française, est connue pour les records de distance et d'endurance qu'elle a conquis dans les années 30. Cette femme issue d'un milieu modeste a su se hisser à force de volonté et de courage au niveau des plus grandes aviatrices mondiales. La guerre arrivant elle adopta une conduite courageuse qui lui valut une blessure qui l'empêchera de piloter par la suite. Engagée dans l'Armée de l'Air elle occupa un poste au Centre d'Essais en Vol de Brétigny sur Orge. C'est dans ce cadre qu'elle prit place à bord du Noratlas dans lequel elle devait trouver la mort. Outre de nombreuses décorations étrangères elle est Officier de l'ordre national du mérite, Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 39/45 avec palme, Médaille de la Résistance et Médaille de l'Aéronautique.

La vie de Maryse Bastié est associée à deux villes : Limoges où elle naquit et Bron où elle mourut. Les associations de souvenir aéronautique de ses deux villes se devaient donc de se retrouver un jour pour honorer leur héroïne commune.

Lorsqu'en 2009 M. Alain Fradet Président du Conservatoire Aéronautique du Limousin fit appel à la SLHADA pour demander de la documentation afin d'agrémenter l'exposition qu'il préparait à Limoges, nous ne savions pas que cette collaboration, alors unilatérale, allait évoluer vers un véritable partenariat quelques année plus tard. Limoges, ville natale de Maryse Bastié et Bron ville où elle perdit la vie ce 6 juillet 1952 allaient pouvoir à nouveau collaborer lorsque la SLHADA conçut le projet de commémorer le 60 eme anniversaire de la disparition de notre aviatrice. C'est avec un bel enthousiasme que le CAL adhéra à notre initiative. L'union fait la force. Nous étions déjà deux.

Au mois de mai de cette année la SLHADA était présente au Bourget pour une réunion d'associations aéronautiques. Nous y avons fait la connaissance de l'Association Française des Femmes Pilotes et de sa présidente Mme Michèle Magnien qui nous proposa spontanément les panneaux de son exposition itinérante. Jamais deux sans trois dit le proverbe.

Du coup nous avons dû revoir notre thème qui, de Maryse Bastié, s'est trouvé étendu à d'autres pilotes féminines. Nous nous sommes alors rendu compte qu'il n'était question que de pilotes et nous avons imaginé d'associer à notre manifestation d'autres femmes de l'air. C'est à dire toutes les femmes qui, chacune dans leur domaine de compétence, font que les pilotes peuvent monter dans leur avion et prendre l'air, voler en toute sécurité et se poser dans de bonnes conditions.

Ces femmes sont la plupart du temps inconnues du grand public. Elles vous expliquent comment gonfler votre gilet de sauvetage lors de vos voyages aériens, elles sont dans des bureaux, dans des ateliers, devant des écrans de météorologie, dans les tours de contrôle. Elles sont aussi quelquefois au chevet de blessés dans des avions sanitaires. Certaines d'entre elles sont même allées, au péril de leur vie, chercher des combattants tombés sur des champs de bataille. Ce sont ces femmes que nous avons souhaité honorer au cours de la conférence d'hier à la maison des sociétés. Nous serions heureux que le nom de la seule IPSA qui ait été tuée en opérations soit donné à cette nouvelle artère qui prolonge l'avenue Jean Mermoz de Lyon après le carrefour " Charles et Gabriel Voisin ". Ce serait un bel hommage rendu à ces femmes.
Elle s'appelait Jacqueline Domergue, on l'appelait Jaïc et elle est morte le 29 novembre 1957.

En regardant cette exposition, vous aurez à juste titre le sentiment que la place faite aux pilotes est grande par rapport à celle laissée aux autres. C'est que, si la documentation abonde sur les premières elle est malheureusement beaucoup plus restreinte pour les secondes. Ce qui, à nos yeux, ne constitue pas une excuse pour les ignorer. Et, qui sait, ce pourrait être le sujet d'une prochaine exposition.

Il me reste à remercier mon ami Pierre Lussignol, vice président de la SLHADA, qui m'a laissé le soin de faire ce discours au motif que j'ai eu l'idée de cette opération, mais qui a fait 95% du travail de préparation.

Mes remerciements vont également aux services de la mairie de BRON. Je citerai les affaires culturelles, la communication, le protocole et bien entendu la médiathèque qui nous accueille une fois de plus dans cette salle et encore la maison des sociétés dans laquelle s'est tenue hier soir notre conférence. Rien n'aurait pu se faire sans leur gentillesse et leur disponibilité.

La commémoration de la disparition de Maryse Bastié il y a 60 ans se poursuivra le dimanche 14 octobre à 11 heures par une cérémonie à la stèle située sur l'aéroport en face du bâtiment de la Météo.

Je vous remercie de votre attention.

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